GAIA remet ses notes finales au ministre du bien-être animal Ben Weyts (N-VA)
A l’approche du terme de la législature 2019-2024, GAIA a procédé à une évaluation des performances des trois ministres régionaux du bien-être animal et leur a attribué un score sur 20. Découvrez ci-dessous un aperçu de l'évaluation du ministre Weyts.
Seul ministre du Bien-être animal en place depuis deux législatures, Ben Weyts (N-VA) avait placé la barre relativement haut lors de la législature 2014 – 2019 avec un score de 16/20. Les objectifs initiaux de la législature 2019 – 2024, définis dans la déclaration de politique régionale pour la Flandre en matière de bien-être animal, étaient quant à eux ambitieux et ont été majoritairement atteints par le ministre.
Code flamand du bien-être animal
La législature 2019–2024 de Weyts aura ainsi été marquée par l’instauration du Code flamand du bien-être animal. Celui-ci prévoit plusieurs avancées majeures, telles qu’une interdiction de l’élevage en cage pour les poules pondeuses. Cette mesure permettra d’améliorer les conditions de vie de plus de 4 millions de poules chaque année.
On dénombre également plusieurs mesures à plus petite échelle mais très importantes, telles que l’obligation de disposer d’une police locale spécialisée en bien-être animal, l’augmentation des peines potentielles en cas de maltraitance animale, l’obligation de mettre un abri à disposition des animaux vivant en extérieur, l’interdiction de la mise à mort d’animaux pour le folklore, etc.
Le Code du bien-être animal flamand intègre par ailleurs le principe du « standstill » et la notion de valeur intrinsèque de l’animal. Cela signifie qu’il ne sera plus possible d’adopter des mesures représentant une régression en matière de bien-être animal.
Manquements à déplorer
Toutefois, plusieurs manquements sont à déplorer. On constate par exemple la création d’une base légale pour interdire le gazage et le broyage des poussins mâles, mais sans mise en place d’une interdiction effective. Les animaux ne peuvent plus être exposés ni vendus sur les marchés, sauf pour les marchés annuels ou les marchés hebdomadaires qui sont exemptés de cette interdiction 8 fois par an. Enfin, la détention de cétacés est interdite, sauf dans le dernier delphinarium de Belgique, à Bruges, qui pourra poursuivre ses activités, de façon conditionnée et moyennant des adaptations. Ces interdictions de principe ont coûté des points précieux au ministre flamand.