• Pour un commissaire européen pour le bien-être animal

    Actuellement, la question du bien-être animal est principalement gérée à l’échelle européenne par le Commissaire européen à la Santé et à la Sécurité alimentaire. Mais le Commissaire à l’Agriculture a également une influence sur les décisions touchant au bien-être des animaux. L’expérience indique qu’à l’échelle européenne, les intérêts agricoles et financiers prennent largement le pas sur le bien-être et la protection des animaux. Soumise aux puissantes pressions des secteurs agricoles, la législation européenne permet toujours l’élevage de poules dans des systèmes de cages dites « aménagées », l’élevage intensif de poulets à croissance rapide, l’élevage d’animaux à fourrure… 

    Pour que cette politique soit menée honnêtement, indépendamment et démocratiquement, GAIA demande que la matière du bien-être animal soit explicitement mentionnée parmi les compétences du Commissaire européen en charge. Il faut mettre un terme à l'immobilisme de la Commission européenne en matière de protection des animaux, et démarrer une dynamique qui portera un impact réel, menant à des améliorations dans le traitement des animaux.

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    Pour une stratégie de réduction de l'expérimentation animale en Europe

    De nombreuses voix demandent à l’UE d’accorder une protection bien plus grande aux animaux en laboratoire et d’accélérer la transition vers une science sans animaux : remplacer, réduire et éviter l'utilisation d'animaux dans la recherche, les essais réglementaires et l'éducation. 

    GAIA réclame une réelle stratégie à l'échelle de l'UE afin d’atteindre cet objectif et de réaliser des progrès plus importants, ainsi qu'une modification adéquate du cadre législatif actuel afin de permettre la pleine intégration de nouvelles méthodes alternatives, au bénéfice de la santé humaine, de l'environnement et du bien-être animal.

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    Pour la fin du gavage en Europe

    Le gavage est clairement la source d’une grande souffrance animale, comme à nouveau démontré par un rapport de l’Université de Cambridge en 2015. Le Conseil de l'Europe a d'ailleurs publié une Recommandation qui interdit le gavage dans tous les pays où il n'est actuellement pas pratiqué (c’est à dire tous les Etats sauf cinq). En outre, 12 pays de l'Union européenne interdisent formellement le gavage ou interprètent les lois de protection animale comme condamnant de facto cette pratique, la rendant impossible sur leur territoire. 

    Pourtant, cette pratique cruelle a toujours cours en Europe. GAIA demande donc l'interdiction du gavage dans l’ensemble des pays de l’UE. Mais une mesure transitoire est envisageable. Le Règlement européen (EC) prévoit que pour être vendu sous cette appellation, le foie gras doit obligatoirement être obtenu à partir de foies de canards pesant au minimum 300g, ou de foies d’oies pesant au moins 400g. Nous demandons que la mention de ces poids minimaux soit supprimée, afin de permettre la vente de foie gras par des éleveurs qui souhaitent utiliser une méthode alternative au gavage forcé des animaux.

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    Pour un étourdissement obligatoire avant chaque abattage

    La législation européenne impose l’étourdissement des animaux avant l’abattage, mais prévoit une exception pour les abattages entrant dans le cadre d’un rite religieux. Tout porte cependant à penser qu’un nombre croissant de pays de l’UE vont imposer l’étourdissement y compris lors d’un abattage rituel. L’égorgement en pleine conscience est déjà interdit en Lettonie, au Danemark et en Suède. La Wallonie et la Flandre ont à leur tour adopté une interdiction en 2017, en veillant à ne pas porter atteinte à la liberté de culte. Ces interdictions ont été validées par la Cour de justice de l'UE. 

    Les autorités européennes ne peuvent plus nier la souffrance animale aiguë que provoque un abattage sans étourdissement. Le consensus scientifique est clair : l’étourdissement est indispensable et devrait être appliqué obligatoirement avant chaque abattage, sans exception. Nous précisons qu'il ne s'agit nullement de bannir l'abattage rituel en soi, mais d'empêcher une souffrance animale techniquement évitable.

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    Pour la fin de l’élevage en cage en Europe

    Symboles de l'élevage intensif dans ce qu'il a de plus cruel, les systèmes de cages doivent, à terme, disparaître. GAIA réclame la suppression à l’échelle européenne des cages et des enclos individuels dans les secteurs où ces installations existent encore : poules pondeuses, canards, oies, cailles, truies, veaux, lapins. En remplacement, des enclos plus grands et collectifs permettront de mieux répondre aux besoins comportementaux élémentaires des animaux. 

    GAIA demande par ailleurs l'interdiction d'interventions cruelles et non nécessaires comme la castration des porcelets, ainsi que l'application stricte des lois existantes qui proscrivent la pratique routinière de certaines interventions (mutilations).

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    Stop à la souffrance industrielle des poulets « de chair » en Europe

    Plus de 90 % des poulets élevés en Europe sont détenus dans des élevages de ce type. Devant le nombre d'animaux concernés (7 milliards chaque année en Europe) par ce type d'élevage et l'étendue de leur souffrance, il est indispensable que l’UE applique des normes plus sévères pour l'élevage de poulets. 

    Concrètement, les principaux problèmes de bien-être animal sont provoqués par la souche de poulets utilisée, qui a été développée génétiquement pour que les oiseaux grossissent le plus vite possible, et les conditions d'élevage. Une première étape consiste donc à imposer l'utilisation d'autres souches de poulets (à croissance plus lente) et à rendre les conditions d'élevage beaucoup moins intensives, avec une réduction de la densité de population et l'utilisation d'un revêtement de sol plus absorbant.

  • Pour une protection des poissons d’élevage

    Chaque année, des centaines de milliards de poissons sont tués pour la consommation dans le monde. La législation sur le bien-être animal ne prévoit généralement aucune protection pour ces animaux, ce qui signifie qu’ils souffrent dans une quasi indifférence totale, que ce soit durant leur vie ou lors de leur mise à mort. Les poissons sont des êtres sensibles, capables de ressentir la douleur. Qu’ils soient pêchés en mer ou issus de l’aquaculture, ils subissent de terribles souffrances. 

    GAIA demande des dispositions générales et spécifiques aux différentes espèces de poissons et crustacés dans la législation européenne, et ce, pour la période d’élevage, pour le transport mais aussi lors de l’abattage. 

    Par ailleurs, au regard des graves violations du bien-être animal dans l'industrie écossaise de l'élevage du saumon, GAIA demande une interdiction de l'expansion de cette industrie. À l'avenir, l'élevage de poissons dans des cages en pleine mer doit être définitivement arrêté, tout comme l’élevage intensif à terre en circuit recirculé (RAS - Recirculatory Aquaculture System). En effet, il est impossible d’élever des saumons sans nuire à leur bien-être.

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    Préparons l’avenir : oui à la viande cultivée en Europe

    Ce n'est plus un secret, la production de viande à l'échelle mondiale est responsable d'une bonne part de la pollution, de l'utilisation en eau et autres ressources, ainsi que de la souffrance et de la mort de milliards d'animaux. 

    Au regard de cet impact néfaste de la viande « traditionnelle », le développement technologique de la viande « cultivée » (culture de cellules) représente une avancée dont le potentiel est énorme. GAIA demande à l’Europe de rester à la pointe de la révolution des protéines et qu'elle investisse d'urgence au moins 25 milliards d'euros dans la révolution alimentaire qui s'impose, faute de quoi elle ratera d'importantes opportunités. GAIA demande également de ne plus investir dans l’élevage intensif et d’autoriser les entreprises européennes de viande in vitro à réaliser des essais dans tous les pays européens.

  • Pour des listes positives communes pour toutes les espèces

    Accueillir un animal constitue une grande responsabilité. Certains animaux ont des besoins très spécifiques ou présentent une dangerosité telle qu’ils ne peuvent être détenus comme animaux de compagnie. Bien que des listes positives soient déjà adoptées par plusieurs États membres, il reste à la Commission européenne d’harmoniser les règles qui les régissent afin de lutter efficacement contre le trafic des animaux de compagnie non domestiques qui pose de graves problèmes pour la conservation des espèces, tue de trop nombreux animaux et qui a également des conséquences sur la sécurité sanitaire des populations humaines. 

    GAIA demande une liste positive européenne efficace permettant de distinguer sans ambigüité les espèces adaptées à la détention chez les particuliers, des animaux qui ne le peuvent pas ou dont la captivité nuirait grandement à leur bien-être.

  • Stop à la production et à la vente de produits issus de la souffrance animale

    Certains pays ou régions ont déjà pris des mesures ambitieuses en interdisant par exemple l'élevage d'animaux à fourrure ou le gavage sur leur territoire. GAIA demande à l’UE de porter ces mesures au niveau de l’Europe en interdisant la production et la vente de produits issus de la souffrance, à l'origine d'une grande cruauté, comme la fourrure, le foie gras et la viande de kangourou.

Mémorandum FR

MéMORANDUM 2024

Élections régionales, fédérales et européennes

Dans notre mémorandum pour les élections de 2024, vous trouverez toutes nos priorités au niveau politique régional, national et européen. Nous élaborons nos différentes demandes pour une amélioration globale du bien-être animal en Belgique et en Europe.

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